Essayer de dire ce que le regard, geste si originel, capte du tableau, sans porter atteinte au silence de la peinture ni à la mobilité de ses signes, telle pourrait être la tentative de l’écrivain qui déroule le fil de la peinture occidentale, depuis la plus lointaine origine de l’art pariétal jusqu’à ses développements les plus récents où la peinture s’émancipe de la mimèsis. Sous forme d’un dialogue avec Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l’art, qui n’a de cesse de penser tout au long de son œuvre le régime du visible, la discussion prendra pour objet L’Atelier infini, à la fois titre d’un livre de Jean-Christophe Bailly, mais également métaphore du déploiement de trente millénaires de peinture.