L’un des premiers ouvrages de Jean-Christophe Bailly, La Légende dispersée (1976), une anthologie du romantisme allemand, constitue un sésame pour entrer dans l’œuvre de cet écrivain à la pensée vagabonde : tout ensemble une passion pour le savoir encyclopédique et une prédilection pour des formes en éclats où le sens ricoche et se dissémine. Cet ancrage dans un territoire romantique n’empêche ni les dérives formalistes de l’essai, ni les formes multiples d’une œuvre qui ne s’interdit rien, sauf peut-être le roman : c’est là la « basse continue » de l’œuvre de Jean-Christophe Bailly, au cœur de la première séance qui s’attachera à souligner ce qui constitue le parcours d’un écrivain.