Les sanglots ne sont pas de simples pleurs. Ils surviennent dans une situation d’impuissance comme un deuil, une rupture, une humiliation et ils la redoublent. Ils sont une attaque du corps, par les secousses, les contractions, les spasmes, attaques du corps contre la parole, la pensée, la station debout, facultés censées faire de nous des sujets. Pourtant, sommes-nous encore capables de regarder en face notre impuissance et la vanité de notre être-sujet ? Les corps qui sanglotent sont des corps auxquels a été conféré un statut de sujet constamment sous probation, à commencer par les corps féminins.